La majorité des chefs d’entreprise du BTP souffrent de stress
La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), la Chambre nationale de l’artisanat des travaux publics et du paysage (CNATP) et le pôle d’innovation Iris-ST ont publié récemment les résultats du 7e baromètre ARTI Santé BTP.
Un contexte anxiogène
Les conclusions sans sans appel : l’année 2020 a été éprouvante du fait d'une situation inédite ; les mesures gouvernementales n’ont pas été suffisantes pour limiter les répercussions sur la santé mentale des artisans du BTP.
Ces derniers sont de plus en plus nombreux à ressentir du stress du fait de l’exigence de leur travail au quotidien : lourdeur administrative, rythme, contraintes de délais… La charge est devenue conséquente pour ces dirigeants, d’autant plus qu’elle déteint sur la sphère personnelle.
En effet, 85% d’entre eux éprouvent des difficultés à trouver le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
→ Ces contraintes, dès lors qu’elles sont cumulées, peuvent conduire à des conséquences plus graves que le stress, comme notamment l’épuisement émotionnel ou encore le "burn-out".
32% des participants à l’enquête ont ainsi déclaré avoir rencontré des difficultés psychiques pendant l’année 2020.
→ La fatigue s’est accumulée jusqu’à la fin de l’année 2020. En cause, les congés des artisans du bâtiment qui ont dû être revus à la baisse pour 67% des sondés.
→ Autre chiffre édifiant : 21% d’entre eux ont tout "simplement" fait l’impasse sur les vacances.
Une souffrance exprimée
Le point positif est axé sur l’expression de ce mal être : les artisans concernés expriment ouvertement leur stress et osent en parler.
En ce sens, les opérations de prévention des différentes organisations peuvent être renforcées afin d’accompagner les chefs d’entreprise ainsi que leurs conjoint(e)s.
→ L’objectif est d’apprendre à détecter les signes précoces d’un stress et de proposer un accompagnement.
Sur le plan de l’activité, les trois quarts des participants déclarent avoir un moral au beau fixe.
Une tendance qui est portée d’une part par la reprise des chantiers après le premier confinement, mais aussi par les aides financières de l’État et par la mise en place des protocoles sanitaires.
>> Pour retrouver l'ensemble des résultats de ce baromètre, cliquez sur ce lien.
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