Les anciennes lauréates de Madame Artisanat tracent leur route !
Dans la vitrine de son showroom du centre-ville de Troyes, Marie Weber n’expose jamais... de chaussures ! Pour découvrir ses modèles d’exception, il faut prendre rendez-vous :
« Je souhaite accueillir chaque client de façon personnalisé, lui montrer les modèles, lui faire découvrir l’atelier et les étapes nécessaires à la réalisation de sa paire. »
Marie imagine et confectionne entièrement à la main des chaussures uniques et sur mesure. Elle réinvente les codes bottiers traditionnels avec audace, couleurs et textures. Elle imagine avec le client chaque nouvelle variation de modèle en fonction de ses attentes.
Une paire lui prend environ trente heures de travail. Scolarisée entre la Bavière et l’Alsace, passée par l’école de design de Troyes et l’école Polimoda de Florence, Marie a ensuite intégré la maison Berluti.
Depuis sept ans, la bottière mène sa carrière pied au plancher. Et son aventure ne se limite pas aux murs de son atelier troyen.
En plus de sa marque éponyme, Marie est aussi consultante en design souliers pour plusieurs grandes maisons.
Elle aime particulièrement travailler pour le milieu masculin. Dans les ateliers bretons de Felger, elle participe au développement de la marque en tant que directrice artistique :
« Ce projet passionnant allie les techniques artisanales traditionnelles à la technologie 3D, c’est une aventure humaine incroyable. »
Un autre chausseur historique haut de gamme a repéré ses qualités. Marie y sera bientôt designer souliers femmes pour créer de nouveaux modèles et suivre leur développement.
Avec son expertise, sa passion et son profil européen, Marie multiplie les expériences et les rencontres. En espérant bientôt voir les chaussures de sa marque vendues dans de grands magasins.
Faire de son métier sa passion
Autre univers et autre parcours pour Christelle Danau. Mais là encore, un savoir-faire exceptionnel. Formée en hôtellerie, puis assistante de direction, Christelle se reconvertit après un accident de la vie.
Elle découvre les techniques de tissage à la main de métaux, d’abord avec le cuivre, puis avec l’acier inoxydable hypoallergénique.
« Certains font de leur passion un métier, moi, j’ai fait de mon nouveau métier une passion », explique Christelle. Quand elle commence à créer un bijou, Christelle ne sait pas à quoi il va ressembler :
« Je prends mes cinq fils et j’y vais au feeling, c’est le bazar dans ma tête, car je suis incapable de suivre un dessin. »
Le résultat, après plus d’une journée de travail, est impressionnant. Bracelets, pendentifs ou encore boucles d’oreilles sont tissés sans soudure, ni support.
Un savoir-faire assez physique : « Ça tire sur les bras. » Christelle a transmis sa passion à sa fille Ludivine qu’elle décrit comme « plus posée ».
Elle lui a transmis son expérience et l’a formée en un peu plus d’un an. Ensemble, elles progressent pour perfectionner encore plus leurs techniques.
Mère et fille sont les premières à avoir investi le nouveau local de la ville de Troyes dédié aux métiers d’art, 23 rue de la Cité. Vous pouvez y découvrir leurs créations et les rencontrer pour en apprendre un peu plus sur leur travail jusqu’à la fin du mois de juin.
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