Focus

Les femmes artisanes à l'honneur en Meurthe-Et-Moselle

Le 09/05/2022
par CMA 54
Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes, cette même semaine se tenait également le concours Madame Artisanat. Focus sur les quatre femmes du département qui y ont participé.
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Margaux Leclercq, apprentie en Brevet de maîtrise pâtissier, Cepal Laxou.

Valérie Maury, Aromaury, artisane et créatrice de shampoings solides

Depuis deux ans, Valérie propose des shampoings solides adaptés à toutes les problématiques de cheveux et, depuis peu, des déodorants. En plus d’une démarche bien-être c’est une vraie préoccupation écologique qui accompagne son activité, les chiffres sont parlants, 49 900 bouteilles plastiques économisées en deux ans grâce à ses shampoings solides.

Si sa gamme se vend en magasin, elle veut conserver le contact clientèle qu’elle rencontre lors des marchés. Engagée humainement, Valérie a offert, 150 déodorants, en 2021, à des femmes atteintes d’un cancer du sein.

« Mon atelier est le seul en France à proposer une gamme aussi complète de shampoings solides, sans conservateur, sans colorant artificiel, sans parfum de synthèse, avec des produits vegans. »

→ Son parcours : ex-auxiliaire spécialisée vétérinaire a suivi des formations... solides ! Elle s’est formée comme praticienne et maître praticienne en aromathérapie traditionnelle, ainsi que praticienne en aromathérapie cosmétique.

Lucie Guérard, Souffleuse de verre à la canne, Sainte-Geneviève

En 2016, l’opportunité pour Lucie de racheter le matériel d’un atelier de verre soufflé, à l’arrêt, s’est offerte à elle. Un an après, en 2017, elle ouvre son atelier, Le Souffle de Vie est né.

Depuis, grâce à ses outils et à ses gestes précis, elle donne naissance et insuffle la vie dans chacune de ses créations. Plus que des objets animés, Lucie aime les nommer, les associer à une histoire ou à un symbole.

Il a fallu relever de nombreux défis, maîtriser aussi bien la gestion de l’atelier, la maintenance, le développement commercial, la communication, de nombreux challenges qu’elle a su mener avec brio et fierté.

Si les débuts sont parfois difficiles et son univers apparenté aux hommes, Lucie a su faire de ces a priori une force et se frayer une place méritée dans le monde des souffleurs de verre.

« La transformation du verre en fusion me conduit chaque jour à me dépasser, à inventer sans limite, à entretenir une relation privilégiée avec la matière, un dialogue intime. »

→ Son parcours : Après son Bac scientifique, elle a passé un DUT génie chimique. Puis elle a opté pour « l’alchimie », celle de la transformation du verre en objets d’art. Elle a suivi un CAP puis un Brevet des métiers d’art verrier à la main option verre à chaud. Elle a perfectionné son art au Canada. Elle a suivi des stages puis elle a exercé comme assistante souffleuse de verre en France, en Suisse, au Canada.

Margaux Leclercq, apprentie en Brevet de maîtrise pâtissier, Cepal Laxou

Étudiante brillante, Margaux a enchaîné le CAP pâtissier, le CAP chocolatier, le BTM pâtissier en décrochant une mention très bien et la place de major de promotion. Elle s’est classée 2e au Trophée des Juniors de la pâtisserie française où les champions de la pâtisserie ne tarissent pas d’éloge devant le talent de la jeune femme.

Aujourd’hui, elle prépare un Brevet de maîtrise au Cepal à Laxou, en apprentissage chez une pâtissière renommée, Marie Simon à Beaune. Son BTM en poche, son objectif est de parcourir le monde avec sa casquette de cheffe pâtissière et l'ambition de faire découvrir les douceurs françaises.

Cette globe-trotteuse a également la volonté de transmettre son savoir-faire d'excellence à l'étranger. C’est d’ailleurs le sujet de son mémoire de BTM : l’étude de l’implantation d’une pâtisserie à l’étranger (Australie). Ambitieuse, dès qu’elle estimera avoir toutes les cordes à son arc, elle ouvrira sa propre pâtisserie.

Margaux remercie les maîtres d’apprentissage qui l’ont formée, encouragée, et ses enseignants qui lui ont transmis les bonnes bases pour réussir.

« Tout rêve est réalisable : il faut suivre ses rêves et se donner les moyens de réussir. »

→ Son parcours : après son Bac scientifique, Margaux Leclercq entreprend une formation en soins infirmiers. Au bout de deux années et demie d’études, sa passion pour la pâtisserie la rattrape. Si elle trouve dans la profession d’infirmière une réponse à son besoin de faire du bien aux autres, il lui manque le « côté plaisir et gourmandise ». Elle se réoriente vers la pâtisserie et choisit l’apprentissage : une formation qui lui permet de rentrer dans le vif du sujet et de faire face financièrement à son projet de reconversion. Trouver une entreprise d’accueil n’a pas été facile : avoir 20 ans et être une femme, c’est sortir des standards. Mais Margaux n’a pas baissé les bras. Et le maître d’apprentissage qui a cru en elle n’a pas regretté son choix.

Alexandra Forterre, coiffeuse engagée dans la démarche produits 100 % nature, Nancy

Coiffer et proposer des soins capillaires 100 % naturels c’est la démarche adoptée par Alexandra. En 2020, elle s’implante à Nancy où elle a repris un salon en vieille ville, dans un endroit où l’on coupe des cheveux depuis 1900.

Quoi de mieux qu’un endroit chargé d’histoire pour se réinventer ! Au 1er septembre 2020, tout était prêt pour atteindre son nouvel objectif : un univers 100 % naturel dans le respect de l’environnement, du zéro déchet pour le bien-être de notre planète et de notre santé, aussi bien celle des coiffeurs que celle de ses clients.

Dans un souci de proximité et de travail en territoire, elle travaille depuis quelques mois avec une artisane installée à quelques kilomètres de Nancy, qui s’est lancée dans la production de shampoings solides 100 % naturels, écoresponsables et biodégradables : un partenariat qui a du sens.

Parce qu'aider les autres fait partie de ses valeurs, elle agit au sein de deux associations depuis l'ouverture de son salon : Capillum qui recycle les cheveux, en effectuant leur récupération ainsi que leur recyclage et de Fake Hair Don't Care, dont elle est salon partenaire, une association qui récupère les mèches de cheveux d’un minimum de 10 cm pour la réalisation de perruques de qualité afin d’aider les personnes atteintes de cancer. Le partage, elle en fait son credo, que ce soit avec ses clients, avec ses salariés ou ses apprenties qu’elle forme à son univers.

« Et oui, être artisan, c’est aussi transmettre ses connaissances, ses valeurs, partager sa passion, permettre à chacun de s’accomplir tout en donnant l’envie de se dépasser, voire d’entreprendre! »

→ Son parcours : Passionnée par la coiffure depuis son plus jeune âge, elle a suivi des études par l’apprentissage en CAP, BP coloriste, BP styliste, le tout confirmé par un Brevet de maîtrise en 2005. Entreprendre était une évidence : elle a repris son premier salon à 27 ans en 2007. Assez vite, elle a ressenti le besoin de travailler avec des shampooings et des soins naturels et/ou bio. En 2016, elle a commencé à utiliser des colorations végétales 100 % naturelles et biodégradables.

>> Envie d'en savoir plus sur les modalités du concours Madame Artsanat ? Rendez-vous sur le site de la CMA 54

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