Quel est le succès d’une reprise d'entreprise sur mesure ?

ISO 55 emploie aujourd’hui une vingtaine de salariés, tous à temps plein et en CDI. Cette réussite s’explique par la qualité des produits et des prestations au service du client.

Largement salué par le bouche-à- oreille et autres recommandations, le travail d’ISO 55 est reconnu dans un rayon de 100 km autour du petit village d’Haironville, situé au cœur de la vallée de la Saulx.

« Nos poseurs sont tous salariés de l’entreprise, ils connaissent parfaitement nos produits. Nous avons des retours très positifs, c’est notre marque », précise Antoine Cherreau.

Trois nouvelles machines de fabrication Cuzco

→ Objectif : actualiser l’offre de produits sur le marché de la menuiserie et se positionner sur le marché concurrentiel.

Ces trois nouvelles machines-outils sont destinées à réaliser l’assemblage, l’usinage et la fabrication de menuiseries aluminium.

« Car chaque gamme de menuiseries aluminium possède ses propres gabarits d’assemblage et de fabrication, d’où la nécessité d’investir dans les trois machines afin de proposer une gamme complète de menuiseries aluminium, pour nos clients », explique Antoine Cherreau.

Cette transition est nécessaire pour continuer la fabrication de menuiseries aluminium et sauvegarder les deux emplois attitrés à la fabrication.

Actuellement, avec un carnet de commandes complet sur une période d’environ trois mois, la clientèle se compose de particuliers (90 %) et de collectivités territoriales, mairies et entreprises (10 %).

La clientèle se répartit géographiquement sur un secteur d’environ 150 km. Réglementations thermiques actuelles, ISO 55 s’adapte au marché actuel et se met en conformité par rapport à la législation en vigueur.

La société souhaite pouvoir proposer toute une gamme de produits en adéquation avec les nouvelles normes en vigueur.

Ces investissements permettent de poursuivre le secteur fabrication de menuiseries en aluminium.

Forces ISO 55

Outre la qualité des produits proposés et posés, la force de ISO 55 c’est 700 m2 de showroom, un service après-vente optimisé avec un technicien affecté pour les dépannages.

En parallèle, Antoine déploie une relation client privilégiée, ISO 55 met en place des process afin de créer une expérience client positive, qui va de la prise de rendez-vous, à la visite du commercial, jusqu’à la remise d’un devis en main propre chez le client ou au magasin (avec explications détaillées).

Sur mesure

Autre atout de l’entreprise : les tarifs pratiqués. « Le sur-mesure fait peur ; les clients imaginent des montants inabordables alors que nous pratiquons les prix du marché.

Rapidement nous les rassurons sur cette question », explique Antoine. ISO 55 offre ainsi la possibilité de personnaliser les produits en respectant le budget de ses clients.

Fabricant de menuiseries en aluminium, l’entreprise artisanale meusienne met un point d’honneur à proposer non seulement du sur-mesure mais aussi différentes possibilités de décoration.

Les motifs en découpe laser sur les portails sont les plus demandés. Antoine Cherreau entend bien consolider et développer la philosophie portée par Patrick et Nathalie Mougeotte depuis la création d’ISO 55.

Celle qui place le client au cœur de la réalisation de son projet, de la conception au plus près de ses attentes jusqu’à la livraison du chantier.

ISO 55 a bénéficié de l’accompagnement de la CMA Meuse, des Portes de Meuse et du GIP Objectif Meuse.

Sylviane Varnier, agent de développement du service pôle économique CMAR Grand Est, a accompagné l’artisan dans le cadre de la reprise (Pass reprise, Artisanat de demain, Gip Objectif Meuse, suivi post-création) et Lucienne Le Poher, chargée de mission développement durable du service pôle économique CMAR Grand Est, l’a accompagné dans le cadre Pass durable.

→ De 2020 à 2022, Antoine Cherreau a bénéficié, lors de la reprise de la SAS ISO 55, du Pass reprise, du Pass durable, du dispositif de suivi des repreneurs.

Interview ANTOINE CHERREAU, ISO 55

Comment allez-vous ?

Bien, très bien, la motivation est là, je poursuis mon travail, l’entreprise ISO 55 est en constante évolution.

Mon objectif, pérenniser l’entreprise, c’est le rôle de tout dirigeant, créateur ou repreneur.

Afin de garantir sa viabilité à long terme et obtenir le niveau de rentabilité espéré, gérer les risques et anticiper les crises. C’est un enjeu économique majeur.

Conjoncture et perspective ?

L’actualité économique démontre plus que jamais la difficulté pour quiconque de prévoir de quoi sera fait l’avenir.

Nous avons actuellement une visibilité à court terme sur l’économie. Pour l’instant, l’activité n’est pas définie sur les prochains mois.

Nous avons une réelle problématique de visibilité. On vit vraiment au jour le jour. Cette situation montre tout simplement qu’actuellement c’est un travail d’adaptation et d’organisation.

Pour vous, quels sont les principaux enjeux à venir ?

Aller vers un marché linéaire, je n’ai pas de problème d’approvisionnement, plutôt un besoin de stabilité de prix et donc de marge.

Par exemple, entre la transmission du devis et la validation par le client, le tarif a déjà évolué. Cette hausse de tarif, je l’absorbe, car je ne peux pas me permettre que le client soit impacté, mais il y a une conséquence sur notre marge.

La gestion du flux tendu, nous avons des délais plus longs, donc nous utilisons d’autres canaux afin de gérer l’accessibilité à des matières premières qui foisonnaient avant la crise, mais dont l’extraction massive a exacerbé la société et le milieu artisanal.

Aller vers une stabilité du personnel et ainsi permettre de réduire les coûteuses procédures de recrutement.

Avez-vous des difficultés pour recruter ?

Non, je n’ai pas de problème de recrutement, j’ai régulièrement des candidatures spontanées par le bouche-à-oreille.

Je suis attentif au bien-être au travail, les salariés sont bien dans mon entreprise, j’estime que la qualité de vie est un facteur important. Pour des besoins ponctuels, je passe par l’intérim.

Avez-vous le souhait d’accueillir des apprentis ?

Oui, nous en avons le souhait et le besoin pour anticiper un prochain départ en retraite, je regrette que les écoles ne nous contactent pas pour faire un recensement des entreprises susceptibles de pouvoir accueillir, et vouloir par la suite embaucher, un jeune formé au sein d’une entreprise pérenne et dynamique en constante évolution.

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