Développement durable

répar'acteurs : Manon Rickal parle de son engagement

Le 25/05/2022
par CMA 55
La VertCerie, est une boutique de création zéro déchet, de couture et de tricot d’objets du quotidien à partir de chute de tissus, de laine, de vêtement et de grands textiles. L’occasion de donner une seconde vie à nos textiles abîmés ou usés. Manon Rickal, cette autoentrepreneuse verdunoise est engagée dans une démarche d’économie circulaire au quotidien. Elle s’est mise au défi d’utiliser au maximum des tissus de récupération pour ses créations et ses réparations. Pari réussi : grâce à l’originalité et à la précision de son travail, elle est labellisée Répar’acteurs depuis ce début d’année 2022. Elle témoigne.
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 Pourquoi avoir choisi le label Répar'acteurs ?

Ce label regroupe les valeurs que je souhaite intégrer dans mon entreprise : essayer au maximum de redonner une seconde chance ou une seconde vie à des textiles du quotidien, d’habitude jetés. Répar’acteurs encourage précisément ce genre d’activité et il me semblait donc naturel que je sois labellisée.

Comment portez-vous et transmettez-vous vos convictions écologiques à travers votre activité de mercerie ?

J’essaie au mieux de sensibiliser les personnes à réparer plutôt qu’à remplacer dans un premier temps. Dans mon entourage, certaines personnes ont été ravies de pouvoir sauver leur jean préféré par exemple. Changer la fermeture d’un pantalon, recoudre une robe dont la couture s’est défaite, repriser un trou dans un gilet, récupérer un drap abîmé sur un côté pour exploiter le reste du tissu et en faire des créations... Tout ceci permet de faire des pas en avant pour notre environnement et chaque pas est important, même le plus petit.

Sentez-vous une évolution des pratiques des consommateurs vers des modèles plus responsables ?

Oui, j’ai l’impression qu’il y a une grande prise de conscience vers un retour à la réparation. Il y a quelques générations, nous n’étions pas autant dans la consommation et la plupart de nos vêtements étaient reprisés par nos aïeuls. Aujourd’hui, nous avons un certain « confort » de pouvoir remplacer facilement nos textiles, à moindre coût parfois. Pourtant, de plus en plus de personnes me contactent pour voir si je peux « sauver » leur vêtement, font du tri et des échanges... Est-ce par souci d’économie financière ou réelle action pour l’environnement ? Je ne sais pas, mais en tout cas, je vois une évolution plus responsable dans mon domaine.

Comment le label Répar’acteurs peut-il participer à encourager les bonnes pratiques ?

Ce label mérite d’être bien plus reconnu. Avec des sensibilisations lors d'événements publics, des formations auprès des particuliers par exemple, à travers les artisans réparateurs et par le bouche-à-oreille... Faire connaître ce label peut permettre à certains clients de choisir un réparateur plutôt qu’un autre, tout en étant conscient que son action sera positive pour la planète.

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