Portrait

Transmettre son entreprise artisanale : l'importance d’être aidé

Le 10/04/2021
par CMA 88
Martial Hacquart et son épouse Claudie, conjointe collaboratrice, vont partir à la retraite l’esprit léger. Leur salarié Cyril restera dans l’entreprise, les clients pourront continuer de compter sur Hacquart Ramonage à Golbey pour entretenir leurs installations. La vente de l’entreprise apportera un petit complément à la retraite. Et les efforts de 29 années de métiers ne partiront pas en fumée !
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Martial Hacquart, cédant d’une entreprise de ramonage à Golbey.

Le bénéfice d’une transmission, c’est beaucoup plus qu’un « virement bancaire ». Pour Martial et Claudie Hacquart, sur le point de transmettre, c’est aussi la satisfaction de voir que l’entreprise de ramonage et tubage dans laquelle ils se sont personnellement investis pendant 30 ans va perdurer

« En plus le repreneur va garder notre nom », s’enthousiasme le cédant. « Même si céder n’est pas facile, le jeu en vaut la chandelle », estime le couple de futurs retraités.

« Au départ, nous étions persuadés que notre salarié Cyril reprendrait l’affaire. On en parlait souvent avec lui. Cela fait 13 ans qu’il est chez nous. Ce n’était pas son métier au départ : il avait 23 ans et il était intérimaire quand je l’ai rencontré. Je lui ai alors proposé de travailler en intérim chez moi pour voir si ça lui plaisait ! Et il est resté. Je l’ai formé. Pour nous ça allait de soi qu’il nous succéderait : nous avions décidé de céder en 2021.

Nous avions vu dans le magazine que la CMA pouvait accompagner les artisans pour transmettre. Nous avons contacté le service économique en 2019 pour nous y prendre assez tôt : nous avons rencontré Jean-Baptiste Vauché.

Il nous a tout expliqué. Il nous a écoutés et nous a apporté beaucoup de conseils. On n’y connaissait rien ! Ça nous a bien aidés. Il y a beaucoup d’aspects à considérer. De plus nous avons eu la bonne surprise de découvrir que l’accompagnement de la CMA est pris en charge*. »

Et aussi l’accompagnement du repreneur...

« Monsieur Vauché nous a également proposé de rencontrer notre salarié pour lui expliquer le principe de la reprise, de l’installation.

Cyril pouvait bénéficier lui aussi d’un accompagnement. À la suite de ces démarches, nous lui avons demandé ce qu’il en pensait. C’est là qu’il nous a confié qu’il voulait continuer... comme salarié.

Nous avons donc revu notre projet et recherché cette fois un repreneur externe. J’en ai parlé autour de moi. J’ai immédiatement contacté un de mes clients qui m’avait fait part de son intérêt pour rejoindre l’entreprise en tant que salarié, pour l’informer de mon intention de vendre.

Mais entre-temps, j’ai fait part de ma recherche à un ami et peu de temps après, il m’a appelé pour me dire que son fils était intéressé. Il n’est pas dans le métier : il a une formation bancaire et a été chef d’équipe en arboriculture.

C’est un atout car la gestion et l’administratif ne lui poseront pas de problème. Quant au métier, aucun souci, il va suivre les formations techniques.

Lorsqu’il aura terminé la formation, il travaillera en intérim dans l’entreprise pour renforcer ses connaissances.

La cession est prévue fin mai. De toute façon, on sera toujours là pour un conseil, une explication, et puis Cyril, qui connaît les clients et le métier, sera à ses côtés ».

« Nous lui céderons l’entreprise avec un carnet de commandes pour les trois mois à venir : ça lui permettra de s’organiser, renchérit Claudie. Nous avons une importante clientèle, dont beaucoup de fidèles et l’activité est en plein développement. »

Pour la gestion, il pourra compter sur la CMA qui propose des formations et un suivi post-installation aux créateurs-repreneurs.

 « Nous avons aussi envie que ce projet soit une véritable opportunité pour notre repreneur. En lui cédant, nous lui donnons la chance de se lancer et de réussir. Ça aussi c’est une belle satisfaction », concluent les cédants.

* Martial Hacquart a bénéficié du PASS Transmission financé par le Conseil régional Grand Est et les fonds européens.

>> Pour en savoir plus sur la reprise-transmission d'entreprise artisanale, vous pouvez prendre contact avec votre CMA des Vosges

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