Une adaptation continue
La révolution BA13
La filière plâtre et isolation regroupe 13 000 entreprises, pour 35 000 salariés. Le métier se répartit essentiellement en trois spécialités : plaque de plâtre, staff décoration (mise en forme du plâtre pur par moulage et modelage) et plâtrerie traditionnelle (enduits plâtre et montage des briques). « Les plâtriers plaquistes représentent 75 % de la profession, devant les plâtriers poudre, staffeurs, stucateurs et ornemanistes », explique Bruno Garabos, président de l’UMPI-FFB.
Bruno Garabos, président de l’Union des métiers du plâtre et de l’isolation (UMPI-FFB).
Dans les années 90, le développement de l’utilisation de la plaque de plâtre, qui offre une rapidité d’exécution et une baisse du temps de séchage, a révolutionné les chantiers. Plaques haute dureté, traitées hydrofuges ou phoniques…, le choix est aujourd’hui considérable : un vrai plus !
« Les fabricants conçoivent régulièrement de nouveaux produits adaptés à des besoins variés. Ces innovations permettent d’améliorer les performances de nos réalisations et de coller parfaitement aux exigences des clients », souligne Zeljco Milosevic, président de la section Métiers et techniques du plâtre et de l’isolation à la Capeb Grand Paris.
Une variété de prestations
Le gros œuvre terminé, 90 % des chantiers font intervenir les professionnels du plâtre et de l’isolation. « Les artisans plâtriers plaquistes posent les cloisons, les sols et les plafonds en assemblant des plaques de plâtre, par vissage sur ossature métallique ou en bois, ou par collage », précise Zeljco Milosevic. Ils procèdent également à l’amélioration de l’acoustique ou de la géométrie d’une pièce, à son isolation, et peuvent lisser les murs ou réaliser des éléments décoratifs d’ornement (corniches, cheminées, moulures…) en fonction de leur spécialisation.
Les interventions sont réalisées à « 50 % dans la construction de logements sociaux et privés. La part restante se répartit équitablement entre le secteur tertiaire et la restauration de patrimoine, selon Bruno Garabos. Ceux qui se spécialisent dans l’hébergement industrialisent leur technique de travail alors que le tertiaire exige davantage de technicité du fait de l’intervention de plusieurs corps de métier et des normes à respecter au sein de surfaces plus petites, plus techniques et plus esthétiques. »
À l’affût de l’actualité
Soucieux de satisfaire aux normes et aux réglementations en vigueur, les artisans plâtriers-plaquistes se tiennent constamment au fait des nouveautés législatives.
Zeljco Milosevic, président de la section Métiers et techniques du plâtre et de l’isolation à la Capeb Grand Paris.
« Les réglementations évoluent régulièrement. Les entreprises artisanales doivent se tenir à la page et s’adapter par le biais de formations et l’accès à des labellisations », note Zeljco Milosevic. Avec une pointe de regret, Bruno Garabos ajoute que « la présence de normes de garantie, de qualité, de protection à tous les niveaux, complexifie le métier en multipliant les intervenants dans la construction des bâtiments ». Sans oublier l’augmentation du coût des travaux engendrée par certains renforcements réglementaires. Côté aides publiques, les deux présidents se félicitent du dispositif d’accompagnement des ménages en vigueur.
Notons que le Gouvernement a récemment laissé entendre que le crédit d’impôt pour la transition écologique serait « prolongé en 2018 avant sa transformation en prime en 2019. Il sera concentré sur les travaux et les équipements les plus efficaces s’inscrivant dans la transition énergétique. »
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