Le Marvillois accélère les circuits courts
Là où beaucoup ne voient qu’un désert, Bertrand Monteil, ce fils de vétérinaire diplômé dans l’agroalimentaire, y voit une constellation de fermes et d’éleveurs dispersés dans un paysage naturel entièrement préservé. Il regarde la Belgique à dix minutes, le Luxembourg à trente minutes. Montmedy est effectivement au centre d’un marché de proximité pour une clientèle qui recherche des produits authentiques, issus du terroir et surtout d’un certain niveau de qualité sanitaire et gustative. Les bovins et les agneaux sont directement choisis sur pied dans les fermes situées à 15 kilomètres à la ronde. Les éleveurs transportent les bêtes en tracteur, elles sont ensuite abattues en Belgique à quelques encablures des ateliers de découpe et de salaisons de l’entreprise. Les porcs proviennent du Luxembourg voisin et respectent des normes extrêmement qualitatives.
Un espoir pour la Meuse
L’entreprise suit les recettes précieusement conservées pour préparer son fuseau lorrain, son fromage de tête, ses terrines, ses saucisses et autres produits cuisinés qui complètent la gamme de viande vendue par la boucherie-charcuterie de l’entreprise. Sa clientèle est composée à 50 % de professionnels et à 50 % de particuliers. Les produits de la société Le Marvillois sont présents dans les assiettes de nombreux collégiens et lycéens meusiens, toujours dans cette même approche de produire et de consommer local. Il n’est pas une idée de Bertrand Monteil qui échappe à la démarche du développement durable, qu’elle soit environnementale, humaine ou économique. Sur ses terres, il ouvre des perspectives inexploitées dans un cadre de grandeur nature et de patrimoine d’exception aux frontières de la Belgique et du Luxembourg. Un formidable espoir pour notre Meuse, et en particulier pour cette Meuse du Grand Nord, que se sent bien souvient oubliée.
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