« Avec le bioéthanol, on fait vite des économies ! »
Vous n’avez pas attendu la hausse des carburants fossiles pour proposer à vos clients d’adapter leur véhicule à l’usage du bioéthanol ?
Pas du tout, c’est au contraire une prestation que nous proposons depuis plusieurs années, mais il est clair que la demande a explosé depuis janvier. Aujourd’hui, nous équipons en moyenne un véhicule par jour.
C’est une installation compliquée ?
Elle nécessite d’installer une sonde thermique, une autre analysant le carburant, de les connecter à un petit boîtier relié au faisceau électrique du véhicule.
Avant cela, il faut avoir soigneusement relevé certaines caractéristiques de réglage du moteur indispensables au bon réglage de l’appareil. Celui-ci pourra alors optimiser les réglages en temps réel, selon la température du moteur et le pourcentage d’éthanol contenu dans le carburant.
Bioéthanol E85, cela veut dire 85 % d’éthanol et 15 % d’essence, non ?
En réalité, le pourcentage d’éthanol peut descendre jusqu’à 75 %, voire 70 %. Avec l’augmentation de la demande, le taux réel a tendance à baisser. La température a également son importance, car en dessous de 13°, l’éthanol ne brûle pas. C’est aussi une sécurité pour le conducteur : s’il ne trouve pas de bioéthanol, pas de souci, il peut rouler avec de l’essence normale. Le boîtier s’adapte !
Et côté budget, qu’est-ce que ça donne ?
Une installation coûte de 900 € à 1.200 €, en fonction du véhicule. Aujourd’hui, le bioéthanol coûte environ un euro de moins que l’essence. Même avec une consommation de bioéthanol supérieure de 20 % à 25 % à celle de l’essence, on fait vite des économies !
→ Les particuliers peuvent d’ailleurs actuellement obtenir du Conseil régional une aide pouvant atteindre 550 € pour équiper un véhicule de plus de quatre ans.
Quels sont les freins au développement du bioéthanol ?
Tout d’abord, la disponibilité des boîtiers : j’ai actuellement des délais de livraison de 30 à 40 jours. Ensuite, le nombre de stations vendant du bioéthanol. Il a bien augmenté, mais reste limité, au risque d’être parfois en rupture d’approvisionnement avec l’augmentation de la demande.
→ Enfin, la ressource : en France, le bioéthanol est produit à 95 % avec des déchets verts, comme la pulpe de betteraves, après extraction du sucre. Il faut augmenter la collecte pour répondre à la demande.
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire