Développement durable

Comment se développer durablement ?

Le 10/04/2021
par CMA 88
5 questions à Valérie Jambert, conseillère économique spécialiste de l’entreprise artisanale et du développement durable dans les Vosges. Elle aide les artisans à verdir. Une démarche qui prend en compte l’entreprise dans sa spécificité et dans sa globalité.
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Valérie Jambert, conseillère économique spécialiste de l'entreprise artisanale et du développement durable dans les Vosges.

Le Monde des Artisans : qu’est-ce que le développement durable pour une entreprise ?

Une entreprise est dans une dynamique. Elle doit toujours aller de l’avant, comme un cycliste, sinon elle tombe. Mais ce développement ne doit pas être synonyme d’épuisement des ressources, de pollutions (air, eau, terrains...) auquel cas cela s’arrêta nécessairement.

Alors croître en ayant le moins d’impact possible sur notre environnement, c’est le seul moyen de se développer durablement. En clair, c’est s’inscrire dans l’avenir !

LMA : pour vous écologie rime avec économie, comment est-ce possible ?

Je suis toujours soucieuse, quand j’accompagne une entreprise, de l’impact des mesures environnementales sur sa gestion globale.

Le développement durable ne doit pas non plus pénaliser l’entreprise. Il faut qu’elle valorise son engagement. Et il y a plein d’exemples !

Quand vous consommez moins d’eau, moins d’énergie, vous faites des économies. C’est bien pour l’entreprise.

Quand vous parvenez à valoriser vos déchets dans des circuits de recyclage, vous gagnez de l’argent.

Quand vous vous engagez dans une démarche environnementale et que cela devient un argument commercial, vous gagnez des clients.

Quand vous mobilisez les salariés pour mieux vivre leur travail, c’est aussi plus facile de recruter. C’est aussi cela avoir une Responsabilité societale et environnementale.

LMA : le développement durable est aussi source de nouvelles activités ?

En effet. On le voit bien avec la rénovation thermique : pour les artisans du bâtiment c’est une opportunité.

Les changements de comportement des citoyens génèrent de nouveaux besoins sur lesquels les artisans ont tout intérêt à se positionner : pendant la crise sanitaire Covid-19, les gens ont retrouvé leur bonne vieille bicyclette et pour les encourager, des aides ont été accordées pour la réparation de leur vélo. Les réparateurs ont été débordés !

LMA : comment aborde-t-on une démarche de développement durable ?

Quand une entreprise me consulte pour l’aider, j’aborde les choses globalement, c’est-à-dire sur tous les plans : l’environnement prend une place centrale pour revoir les pratiques et comportements.

Entrer dans une démarche environnementale, c’est vraiment penser autrement son fonctionnement. Je vais aider l’entreprise 

à verdir et pour cela, je vais d’abord la comprendre, pour adapter mes pro- positions à ses attentes. Nous avons mis au point dans le réseau CMA un outil de diagnostic approprié à l’entreprise artisanale : je vais examiner et agir sur ses 3 fonctions principales : 

→ Production : process ; énergie ; gestion des déchets ; approvisionnements.

→ Gestion : finance ; administratif.

→ Commercial : marketing, promotion, communication.

Et je vais guider le chef d’entreprise dans les différents dispositifs à mettre en œuvre.

LMA : que conseillez-vous à une entreprise qui veut s’engager ?

Un test gratuit est en ligne sous la forme d’un autodiagnostic. Il est accessible via ce lien. Et surtout, contactez votre CMA via l’adresse mail dédiée

Le mot de Christophe Richard, Président de la CMA Vosges
Le développement durable, c’est dans notre ADN d’artisan. Nous sommes des acteurs de proximité, nous transformons seulement ce dont nos clients ont besoin ; nous maîtrisons notre chaîne de fabrication et nous travaillons à l’échelle locale, souvent en filière courte.
Grâce à nous, de nombreux produits trouvent une seconde vie ; nous contribuons à réduire la consommation énergétique des bâtiments...
Allons plus loin en multipliant les gestes environnementaux pour réduire l’impact de nos activités : soyons exemplaires par la réduction de notre consommation d’énergie, d’eau ; par l’élimination de nos déchets dans des filières propres, intégrant un maximum de valorisation ; par nos choix de matières premières...
Et n’hésitons pas à faire de notre démarche environnementale un argument commercial, en affichant les labels que nous avons obtenus : RGE, Ecocert, Répar’acteur, Bien manger...
Nos clients y sont de plus en plus sensibles. C’est aussi une carte à jouer vis-à-vis des salariés potentiels.
Évidemment, ces démarches nécessitent l’aide de spécialistes qui connaissent bien nos pratiques et proposent des procédures adaptées à nos petites entreprises.
C’est dans cet esprit que notre conseillère économique spécialiste de l’environnement intervient. 
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